Section 8 OCOM C490.03 – DÉPLACER UNE VICTIME VERS UN ABRI
Les ressources nécessaires à l'enseignement de cette leçon sont énumérées dans la description de leçon qui se trouve dans la publication A-CR-CCP-804/PG-002, Norme de qualification et plan du niveau quatre, chapitre 4. Les utilisations particulières de ces ressources sont indiquées tout au long du guide pédagogique, notamment au PE pour lequel elles sont requises.
Réviser le contenu de la leçon pour se familiariser avec la matière avant de l'enseigner.
Il n'est pas nécessaire qu'un instructeur de premiers soins qualifié enseigne la matière contenue dans cette leçon; cependant l'instructeur doit être un secouriste qualifié.
Des civières improvisées doivent être fabriquées avant d’enseigner cette leçon pour les utiliser comme exemples.
S.O.
Une activité pratique a été choisie pour le PE 1, parce que c’est une façon interactive qui permet aux cadets de pratiquer des habiletés de prise en charge d’une situation d’urgence dans un environnement sécuritaire et contrôlé. Cette activité contribue au perfectionnement des habiletés et des connaissances en secourisme dans un environnement amusant et stimulant.
La méthode d’instruction par démonstration et exécution a été choisie pour les PE 2 et 3, parce qu’elle permet à l’instructeur d’expliquer et de démontrer le déplacement d’un blessé vers un abri et la fabrication d’une civière improvisée, tout en donnant aux cadets l’occasion de pratiquer et de perfectionner ces habiletés sous supervision.
L’exposé interactif a été choisi pour le PE 4 afin d’initier les cadets à la façon d’évaluer la situation et de prodiguer des soins à une victime.
S.O.
À la fin de la présente leçon, le cadet doit avoir déplacé une victime vers un abri.
Il est important que les cadets soient en mesure de prodiguer des premiers soins, car des blessures se produisent souvent en campagne. Bien connaître le déplacement d’une victime vers un abri, utiliser les techniques de transport appropriées et les civières improvisées, de même que prodiguer des soins continus, permettront aux cadets de prendre les mesures nécessaires en cas d’urgence lors d’une situation de survie.
Point d’enseignement 1
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Diriger une activité au cours de laquelle les cadets pratiqueront la
prise en charge d’une situation d’urgence
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Durée : 15 min
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Méthode : Activité pratique
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Des secouristes qualifiés doivent aider à diriger ce PE. |
Évaluation de la situation
Évaluation primaire
Évaluation secondaire
Soins continus
L'objectif de cette activité est de demander aux cadets de réviser la prise en charge d’une situation d’urgence.
Les mises en situation qui se trouvent à l’annexe A.
S.O.
1.Répartir les cadets en groupes de trois.
2.Désigner une victime, un secouriste et un passant pour chaque groupe.
3.Distribuer une mise en situation à chaque groupe.
4.Demander aux cadets d’utiliser les étapes de la prise en charge d'une situation d’urgence pour simuler les premiers soins à administrer aux victimes.
5.Donner de la rétroaction aux cadets sur leur performance pendant le déroulement de la mise en situation.
Si le temps le permet, les cadets peuvent changer de rôle au sein du groupe. |
S.O.
La participation des cadets à l’activité servira de confirmation de l’apprentissage de ce PE.
Point d’enseignement 2
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Expliquer et démontrer le déplacement d’une victime vers un
abri et demander aux cadets de le faire par groupes de deux ou de trois
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Durée : 20 min
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Méthode : Démonstration et exécution
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Pour ce PE portant sur les habiletés, il est recommandé que l’instruction se déroule de la façon suivante : (1)
Expliquer et démontrer chaque méthode de transport pendant que les cadets observent. (2)
Expliquer et démontrer chaque étape requise pour exécuter l’habileté. Surveiller les cadets lorsqu’ils répètent les gestes de chaque étape en paires ou en groupes de trois. (3)
Surveiller la performance des cadets pendant la mise en pratique de l’habileté entière. Remarque : On peut demander à des instructeurs adjoints d'aider aux transports et de surveiller la performance des cadets. |
Dans la plupart des urgences en milieu sauvage, il est nécessaire de déplacer ou de transporter une victime sur une courte distance avec généralement un seul secouriste ou deux. Il est difficile de transporter un adulte, peu importe la distance, et il est facile d'aggraver ses blessures pendant le transport. Les méthodes suivantes servent à minimiser les occasions d'aggraver les blessures lorsqu'on déplace une victime vers un abri.
On ne doit traîner la victime que si elle doit être éloignée en vitesse d'un danger, d'un froid extrême, de vents violents, de poudrerie ou de l'eau. Il est important d'évaluer la victime avant d'entreprendre de la traîner, parce que certaines blessures peuvent être aggravées par un déplacement prématuré si elles n'ont pas été préalablement stabilisées. Si un seul secouriste est présent, la traînée peut s'avérer être la seule méthode pour déplacer la victime.
Pour traîner une victime, observer les règles suivantes :
Traîner la victime la tête en premier. Cela permet de soutenir la tête et le cou et de garder le corps droit.
Garder le corps aligné. Il ne doit pas être tordu ni plié. Éviter les irrégularités importantes dans le terrain.
Ne pas laisser le cou plier excessivement ni la tête tomber vers l'avant, vers l’arrière ou sur le côté.
Voici les étapes pour traîner une victime :
1.Si possible, attacher les mains de la victime avant de commencer la traînée.
2.Glisser les mains sous la victime et saisir les vêtements de chaque côté juste sous les épaules, en soutenant la tête et le cou entre les avant-bras.
3.S'accroupir ou s'agenouiller et traîner la victime vers l'arrière (comme illustré à la figure 5).
4.Arrêter lorsque la victime est hors de danger.
Cette méthode est éprouvante pour le dos du secouriste. Il faut donc faire attention. |
5.Si les vêtements de la victime sont trop amples ou se déchirent, mettre une chemise ou une veste sur sa poitrine et ramener les manches sous son dos pour assurer une prise solide (comme illustré à la figure 6).
Le secouriste peut se servir des boutons de manchette ou d’une bande Velcro, des courroies de mitaines ou un morceau de corde pour faciliter la traînée. |
Méthode de la traînée sur bâche
Les victimes ne doivent pas être soulevées ni transportées sur de la neige, sauf à de rares occasions, car le secouriste risque de glisser. Il est donc plus sécuritaire et facile de traîner la victime sur une bâche ou un traîneau. |
La méthode de la traînée sur bâche fonctionne bien sur la neige. Le secouriste peut former une rampe de neige et glisser la victime sur un traîneau. Cette méthode de traînée est également efficace pour déplacer une victime sur un matériau isolant afin de la protéger du sol froid ou de la neige.
De plus, la bâche peut être laissée sous la victime si un autre levage devient nécessaire. Toujours placer la victime dans un brancard-panier muni d'un dossier, en s'assurant de placer une couverture ou une bâche sous elle, puisqu'il est difficile de la déplacer autrement sans exercer de mouvements excessifs.
Lorsque la méthode de la traînée sur bâche est utilisée sur des pentes enneigées, faire attention de ne pas perdre la maîtrise de la victime dans les descentes. |
La traînée d'une victime sur une bâche, une couverture, une voile, une tente ou un grand morceau de cuir peut s'accomplir de la façon suivante :
1.Placer la bâche à côté de la victime.
2.Plier la bâche de façon à former des plis en accordéon sur une largeur d'environ 1 m (3 pi).
3.Faire rouler la victime en :
assignant une personne à la tête, au tronc et aux pieds de la victime ;
demandant à la personne qui se trouve à la tête de la victime de contrôler le roulement et de donner l’ordre aux autres secouristes de rouler la victime au compte de trois ;
demandant aux secouristes de rouler la victime en direction de la personne qui se trouve près du tronc ;
plaçant la moitié de la bâche sous la victime tout en tenant cette dernière fermement sur son côté ;
demandant à la personne à la tête de la victime de compter jusqu'à trois pour donner l’ordre aux autres secouristes de rouler la victime en arrière pour la remettre sur son dos.
4.Saisir la bâche qui avait été repliée sous la victime et bien la tendre jusqu’à ce qu’elle se trouve à plat.
5.Saisir la bâche et, en soutenant la tête et les épaules de la victime au dessus du sol, la traîner avec précaution.
Transports à un seul secouriste
La plupart des méthodes de transport à un seul secouriste ne doivent être utilisées que sur de courtes distances et ne peuvent pas servir pour transporter des victimes gravement blessées. Elles sont toutes extrêmement ardues. Elles sont souvent utilisées pour transporter des victimes blessées aux extrémités inférieures, mais il faut faire attention de ne pas aggraver les blessures.
Port sur le dos
Cette méthode est rapide et facile à exécuter sur de très courtes distances. La victime doit pouvoir se tenir debout pour se mettre en place avec les bras sur les épaules du secouriste, comme les bretelles d'un sac à dos. Ramener les bras de la victime sur les épaules, en croisant ses poignets à l'avant. Tenir ses poignets en vous penchant en avant et soulever la victime du sol. S'assurer que ses bras sont pliés au coude.
Transport sur le dos
Cette méthode connue convient bien au transport, sur de courtes distances, de victimes conscientes qui ont de légères blessures. Elle peut aussi servir pour transporter des enfants sur de longues distances.
Chaise porteuse
On peut fabriquer rapidement et facilement une chaise porteuse pour faciliter le transport sur le dos à l'aide d'une seule courroie large. Il peut s'avérer nécessaire d'ajuster, une ou deux fois, la longueur pour optimiser le confort. Cette méthode est la plus utile lorsque la victime est plus légère que le secouriste, sinon le transport pourrait causer une pression sur le cou et les épaules du porteur.
Le transport est deux fois moins ardu lorsqu'il y a deux secouristes, sans toutefois être plus facile puisque chaque porteur doit compenser les mouvements de l'autre afin de garder l'équilibre, peu importe la distance. Les risques d'erreur se multiplient pour chaque nouvelle personne ajoutée à l'équipe de porteurs et, si les techniques sont inadéquates, la victime peut subir d'autres blessures. Lorsqu'il y a plus d'un porteur, observer les règles suivantes :
Une personne doit être désignée clairement comme chef d'équipe et se charger de donner tous les ordres.
Le ou les membres d'équipe doivent se faire dire exactement ce qu'ils ont à faire et quels seront les ordres.
Le transport doit d'abord être pratiqué sans la victime ou avec une personne non blessée.
Les secouristes doivent maintenir un contact visuel durant le levage.
Déplacement à deux secouristes, saisie par les extrémités
Cette méthode ne devrait être utilisée que si la victime est légèrement blessée. Sur un terrain accidenté, elle peut s'avérer idéale pour soulever la victime et la poser sur une civière ou autre moyen de transport. Il est à noter que cette méthode a pour effet d'appliquer une certaine pression sur la poitrine de la victime, ce qui pourrait nuire à la respiration. Suivre ces étapes :
1.Si la victime est consciente, l'aider à s'asseoir. Si elle est inconsciente, demander à l'autre secouriste de lui prendre les mains et de la tirer en position assise.
2.Croiser les bras de la victime sur sa poitrine.
3.S'accroupir derrière elle, passer les bras sous ceux de la victime et lui saisir les poignets opposés.
4.Demander à l'autre secouriste de s'accroupir entre les genoux de la victime, en faisant face à ses pieds, et de prendre une de ses jambes dans chaque bras.
5.Au signal du chef d'équipe, soulever la victime en gardant le dos droit.
Siège à deux mains
Cette méthode de levage et de transport à deux personnes convient pour les victimes qui ne peuvent pas s'accrocher aux épaules des secouristes ou qui ne sont pas pleinement conscientes.
1.Les secouristes s'accroupissent de chaque côté de la victime.
2.Les secouristes glissent chacun une main sous les cuisses de la victime et enroulent les doigts sur un tampon, ou encore utilisent des mitaines ou des gants, pour ne pas se blesser avec les ongles (comme illustré à la figure 13).
3.Saisir de l'autre main la ceinture et les pantalons dans le dos de la victime, au niveau de la hanche opposée; les bras des secouristes se croisent (comme illustré à la figure 14).
4.Au signal du chef, soulever la victime et reculer le pied intérieur. Le dos de la victime est ainsi soutenu; toutefois, les doigts de la prise des mains se fatigueront rapidement.
Pour de longues distances, il est préférable de saisir le poignet de l'autre secouriste plutôt que les doigts. Si on porte des mitaines, il est préférable de saisir le poignet plutôt que la main pour une poigne plus solide. Si la victime est inconsciente, on peut l'asseoir facilement. Un secouriste tire les mains de la victime pendant que l'autre soulève et soutient la tête; puis, les secouristes se mettent en place tout en soutenant la tête et le dos.
L’exécution des techniques de transport d’urgence par les cadets servira de confirmation de l’apprentissage de ce PE.
Point d’enseignement 3
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Expliquer et démontrer la fabrication d’une civière
improvisée et demander aux cadets de le faire en groupes
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Durée : 30 min
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Méthode : Démonstration et exécution
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Si une personne blessée nécessite d’être déplacée, une civière improvisée devra être fabriquée. Pour fabriquer une civière improvisée, suivre les étapes suivantes :
1.Faire l’inventaire des ressources disponibles. Quels matériaux sont disponibles pour fabriquer une civière? On peut utiliser des matériaux quelconques allant des ressources naturelles aux pièces d’un aéronef écrasé, des racines aux câbles en guise de cordage et des perches en bois à une section d'aile d'aéronef en guise de cadre, de même que des matériaux qui mettent la victime à l’aise allant des branches d’épinette aux couvertures. Examiner tout ce qui peut s’utiliser.
2.Fabriquer la civière improvisée. Dès qu’ils sont rassemblés, les matériaux doivent servir à fabriquer la civière. S'assurer que la civière est à la fois solide et confortable pour la victime.
3.Vérifier la durabilité de la civière avant de l’utiliser. Vérifier la solidité et le confort de la civière avant d’y placer la victime. Si la civière se démonte et lâche la victime, la situation peut aller de mal en pis. Si la civière n’est pas confortable, elle peut aggraver les blessures ou faire ballotter la victime qui essaie de trouver une position plus confortable, rendant ainsi la civière plus difficile à transporter.
Pour ce PE portant sur les habiletés, il est recommandé que l’instruction se déroule de la façon suivante : (1)
Expliquer et démontrer chaque type de civières improvisées pendant que les cadets observent. (2)
Expliquer et démontrer chaque étape requise pour exécuter l’habileté. Surveiller les cadets lorsqu’ils répètent les gestes de chaque étape en groupes. (3)
Surveiller la performance des cadets pendant la mise en pratique de l’habileté entière. Remarque : On peut demander à des instructeurs adjoints d'aider à fabriquer les civières improvisées et à surveiller la performance des cadets. |
Civière à perches
Cette civière est très stable, mais il est conseillé de bien attacher la victime pour qu’elle n’en glisse pas.
deux perches d'environ 3 m de long ;
10 à 12 bâtons d’environ 60 cm de long ;
de la corde ; et
une couverture.
1.Coucher les deux longues perches et les espacer d’environ 50 cm.
2.À l’aide de cordes, attacher les deux bâtons courts en travers de l’espace qui sépare les deux perches pour fabriquer un lit d’environ 2 m de long;
3.Poser la couverture sur la civière.
4.Vérifier la solidité de la civière en demandant à un cadet de se placer à la tête et un autre au pied d’un cadet volontaire, de se tenir debout entre les perches et d'utiliser leurs jambes (non leur dos) à l’unisson pour soulever le cadet volontaire.
Civière à perches enroulées
Elle est facile à fabriquer et nécessite peu de matériel. Il est cependant possible que la victime se trouve comprimée dans la civière, ce qui risque d’aggraver ses blessures.
deux perches d'environ 3 m de long ; et
une bâche.
1.Coucher la victime au centre de la bâche.
2.Enrouler chaque perche dans la bâche, une de chaque côté et parallèle à la victime (voir la figure 17).
3.Vérifier la solidité de la civière en demandant à un cadet de se placer à la tête et un autre au pied d’un cadet volontaire, de se tenir debout entre les perches et d'utiliser leurs jambes (non leur dos) à l’unisson pour soulever le cadet volontaire.
Civière à chemises
Elle est facile à fabriquer et nécessite peu de matériel. Il est cependant possible que la victime se trouve comprimée dans la civière, ce qui risque d’aggraver ses blessures. Il y a aussi la possibilité que la victime tombe dans l'espace qui se trouve entre deux chemises.
deux perches d'environ 3 m de long ; et
deux à quatre chemises.
1.Insérer les perches dans les bras et le corps des chemises pour fabriquer un lit d’environ 2 m de long. S’assurer que les attaches (p. ex., boutons, fermetures à glissière) sont bien fixées.
2.Vérifier la solidité de la civière en demandant à un cadet de se placer à la tête et un autre au pied d’un cadet volontaire, de se tenir debout entre les perches et d'utiliser leurs jambes (non leur dos) à l’unisson pour soulever le cadet volontaire.
La fabrication de civières improvisées par les cadets servira de confirmation de l’apprentissage de ce PE.
Point d’enseignement 4
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Discuter des soins à administrer aux victimes
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Durée : 15 min
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Méthode : Exposé interactif
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Dans une situation de survie, il peut s’écouler beaucoup de temps entre l’administration des premiers soins et le moment où la victime obtiendra des soins médicaux. Le secouriste doit prodiguer des soins continus jusqu’à ce qu'ils soient secourus ou trouvés. Le secouriste doit se concentrer sur les points suivants :
Lorsqu’une personne est inactive, elle respire rarement à fond, voire même jamais. La respiration peu profonde peut permettre l’accumulation de fluides et de mucus dans les poumons. Cela favorise le développement de bactéries et la possibilité que la victime attrape une pneumonie. Il est important que la victime prenne plusieurs grandes respirations et tousse, même si cela lui fait mal. Si la blessure le permet, placer la victime dans une position demi-assise pour qu’il lui soit plus facile de prendre des respirations plus profondes et de tousser. La position demi-assise permet aussi à la victime de se tenir les côtes plus facilement, ce qui peut atténuer la douleur causée par les respirations plus profondes ou la toux.
Lorsqu’il est blessé, le corps consomme de l’énergie pour guérir naturellement. Il en résulte un manque d'énergie pour conserver la chaleur du corps; c’est pourquoi une personne blessée peut prendre deux fois plus de temps à remplacer la chaleur perdue par son corps.
Ne jamais supposer que si vous avez chaud, il en est de même pour une victime. |
Il est plus facile de refroidir le corps d’une personne que de le réchauffer; c’est pourquoi il est préférable de garder une victime au chaud. Garder la victime au sec, si possible, en lui mettant plusieurs vêtements superposés ou un sac de couchage. Placer du rembourrage ou de l’isolation supplémentaire entre le corps de la victime et le sol. Il faut faire attention lorsqu’on utilise des vêtements qui ne respirent pas, car de la condensation se formera due à la proximité du corps de la victime et mouillera les vêtements portés près du corps; on les utilisera toutefois pour protéger la victime de la pluie et du vent.
Des pierres chauffées près du feu et enveloppées dans une étoffe serviront de réchaud portatif; s’assurer toutefois que les pierres ne sont pas trop chaudes pour brûler. Si la victime est inconsciente, la surveiller souvent et déplacer ou remplacer la pierre chauffée selon les besoins.
Position du corps
La position du corps peut avoir un effet profond sur la victime. Il arrive souvent qu’une victime désire changer de position. Si cela ne nuit pas à la blessure, permettre à la victime de se mettre dans une position confortable. Certaines positions produisent des résultats particuliers comme suit :
Position de récupération. Cette position doit être utilisée si la victime est inconsciente ou pas entièrement consciente.
Position demi-assise. Cette position permet à la victime de respirer plus facilement, car elle réduit la pression exercée par l’abdomen sur les poumons.
Position les genoux soulevés. Cette position réduit la tension exercée sur la poitrine et l’abdomen, ce qui rend les blessures à ces endroits moins douloureuses.
Position de la victime en état de choc (sur le dos, les jambes légèrement soulevées). Cette position est utilisée si la victime se trouve en état de choc ou sans connaissance.
Élévation des bras /jambes blessés. Ces positions permettront de réduire toute enflure ou saignement du membre blessé.
Position la plus confortable. Il est parfois nécessaire de mettre une victime dans une position qu’elle trouve plus confortable.
Si une victime reste dans la même position pendant plusieurs jours, il faut faire attention aux plaies de lit. Si des plaies de lit se développent, les traiter de la même façon que les blessures infectées et ne pas remettre la victime dans la même position. Sinon, cela ne ferait qu’aggraver les plaies traitées.
Le réconfort est important chaque fois que des soins sont administrés à la victime. Comme dans une situation de survie, la peur réduit fortement la volonté d’une personne de survivre. Une situation de survie à laquelle s’ajoute une blessure multiplie l’effet de peur. Voici quelques façons de remonter le moral d’une victime :
rester joyeux et optimiste, même si l’on est soi-même découragé ;
rassurer souvent la victime ;
toujours expliquer à la victime ce qui lui est fait ;
toucher souvent la victime d’une manière appropriée, réconfortante et compatissante; le contact humain chaleureux est un aspect important du réconfort ;
ne pas discuter de l’état de la victime en sa présence à moins de faire preuve d’optimisme ;
intéresser la victime à s’impliquer dans ses soins médicaux en l’encourageant à le faire dans la mesure du possible ; et
tenir la victime informée de certaines intentions ou d’une partie de vos intentions. Par exemple, si quelqu’un s’éloigne de l’emplacement de survie pour cueillir des baies, en informer la victime de manière à ce qu’elle ne s’inquiète pas à tors de la possibilité d’être abandonnée.
Le repos favorise la guérison, réduit les risques de saignement ou d’enflure et soulage souvent la douleur et le stress. La douleur empêche parfois de se reposer de façon adéquate. Si des médicaments pour la douleur sont disponibles et administrés tel que prescrit, ils aideront la victime à se reposer.
Ingestion de liquides
Il est très important de maintenir le volume de liquide, surtout dans le cas d’une personne blessée. Il ne faut pas administrer de liquide à une personne qui a des blessures internes ou qui vomit. Malheureusement, la déshydratation pendant un jour ou deux peut faire plus de mal que des liquides en petite quantité, même lorsqu’ils ne sont pas recommandés lors d’une pratique normale des premiers soins. Les facteurs suivants doivent être pris en compte :
ne pas administrer de liquides si la victime est inconsciente, a des nausées, vomit ou a des blessures abdominales;
lui donner d’abord du liquide en petite quantité seulement jusqu’à ce que l’on détermine si elle va vomir ou non; toujours être prêt à un vomissement;
donner du liquide en petite quantité souvent plutôt que beaucoup, d'un coup; Si la victime peut à peine avaler, lui administrer le liquide à petites gorgées toutes les cinq ou dix minutes;
si possible, lui administrer des liquides nutritifs; ne pas lui donner d’alcool, de café, de thé, de chocolat chaud, ni de boissons contenant de la caféine, car ce sont des boissons diurétiques qui augmentent la production d’urine et la possibilité de déshydratation;
donner de l’eau à toute victime de choc, de brûlures ou de déshydratation qui est en mesure de la tolérer; et
maintenir l'ingestion de liquides à au moins cinq à six litres par jour; en cas de symptômes de déshydratation, encourager la victime à boire davantage.
Une personne urine généralement un litre par jour. Si elle urine moins que prévu, on peut soupçonner qu'elle souffre de choc ou de déshydratation. Si l’urine contient du sang, est décolorée ou a une odeur forte, inscrire ces informations. Si la blessure empêche la victime d’uriner d’elle-même, improviser un bassin hygiénique ou un urinoir. Il faut toujours s’efforcer de protéger la dignité de la victime.
Il est très important d’inscrire toutes les observations relevées, y compris la date et l'heure. Il faut également inscrire ce qui a été accompli (p. ex., les premiers soins administrés, ce qui a été bu, mangé, les symptômes, les signes vitaux, les selles, la miction) et quand cela a été accompli. Rester vigilant à tous les changements, car ils signalent le changement de l'état de la victime. Ces informations peuvent aider le personnel médical qui prendra la relève pour assurer les soins de la victime.
Décrire trois (parmi les six) positions du corps discutées.
Quelle est l’importance du repos?
Pourquoi toutes les observations relevées doivent-elles être inscrites?
Les six positions discutées sont :
Position de récupération. Cette position doit être utilisée si la victime est inconsciente, n’est pas complètement consciente, a des nausées et peut vomir.
Position demi-assise. Cette position permet à la victime de respirer plus facilement, car elle réduit la pression exercée par l’abdomen sur les poumons.
Position les genoux soulevés. Cette position réduit la tension exercée sur la poitrine et l’abdomen, ce qui rend les blessures à ces endroits moins douloureuses.
Position de la victime en état de choc (sur le dos, les jambes légèrement soulevées). Cette position est utilisée si la victime se trouve en état de choc ou sans connaissance. Toutefois, si elle a des difficultés à respirer ou des blessures à la poitrine ou à l’abdomen, veiller à ne soulever que les jambes, et non tout le corps, afin de réduire la pression sur l’abdomen et les poumons.
Élévation des bras /jambes blessés. Ces positions permettront de réduire toute enflure ou saignement du membre blessé.
Position la plus confortable. Il est parfois nécessaire de mettre une victime dans une position qu’elle trouve plus confortable.
Le repos favorise la guérison, réduit les risques de saignement ou d’enflure et soulage souvent la douleur et le stress.
Avertit le soignant de tous les changements, car ils signalent le changement de l'état de la victime. Ces informations peuvent aider le personnel médical qui prendra la relève pour assurer les soins de la victime.
Le déplacement d’une victime vers un abri par les cadets servira de confirmation de l’apprentissage de cette leçon.
S.O.
S.O.
Il est important que les cadets soient en mesure de prodiguer des premiers soins, car des blessures se produisent souvent en campagne. Bien connaître le déplacement d’une victime vers un abri, utiliser les techniques de transport appropriées et des civières improvisées, de même que prodiguer des soins continus, permettront aux cadets de prendre les mesures d’urgence nécessaires dans une situation de survie.
Les cadets qui ont la qualification d’instructeur en survie ou une qualification en secourisme peuvent aider à la prestation de cet OCOM.
L’évaluation des victimes dans le but de les déplacer est dirigée par le secouriste qualifié.
Des civières improvisées doivent être fabriquées avant d’enseigner cette leçon pour les utiliser comme exemples.
A0-134 A-MD-050-072/PW-001 Forces canadiennes (2006). Military first aid: Safety oriented: Basic and standard levels: Activity book. Ottawa, Ministère de la Défense nationale.
C2-030 ISBN 0-7710-8250-9 Merry, W. (1994). St. John Ambulance: The official wilderness first aid guide. Toronto, Ontario, McClelland & Stewart Inc.
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